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La Banque du Canada baisse les taux d’intérêt en réponse aux risques économiques mondiaux croissants

Mise à jour : La Banque du Canada a abaissé de nouveau son taux cible de financement à un jour de 50 points de base, le ramenant à 0,75 % lors d’une réduction de taux non prévue.

Dans une annonce conjointe avec le ministre des Finances et le surintendant des institutions financières, la Banque cite les chocs négatifs subis par l’économie canadienne en raison de la pandémie de COVID-19 et de la récente chute des prix du pétrole comme sources préoccupantes d’instabilité pour lesquelles il faut prendre une action concertée. La Banque précise que le Conseil de direction « se tient prêt à ajuster de nouveau la politique monétaire au besoin pour soutenir la croissance économique et maintenir l’inflation à la cible » pendant cette période de stress économique.

Le 4 mars, la Banque du Canada a annoncé qu’elle abaissait son taux cible de financement de 50 points de base, soit de 1,75 % à 1,25 %, conformément aux attentes des marchés financiers. Cette baisse constitue le premier changement au taux directeur depuis octobre 2018.

Cette mesure suit la décision prise par la Réserve fédérale américaine hier d’abaisser ses taux de 50 points de base lors d’une séance extraordinaire et s’inscrit dans un effort coordonné des autorités monétaires et fiscales mondiales à soutenir l’économie mondiale.

C’est le risque croissant d’une perturbation de la chaîne d’approvisionnement engendré par le coronavirus qui est principalement responsable de cette décision. Selon l’annonce, le virus COVID-19 et les efforts pour contenir le virus sont susceptibles de causer un déclin de l’activité commerciale. Le virus a déjà contribué à la chute des prix mondiaux des produits de base, ce qui a eu pour effet de réduire la valeur des exportations canadiennes, et ainsi, de nuire au reste de l’économie canadienne.

En plus des risques mondiaux associés au COVID-19 cités par la Banque, cette dernière a énoncé d’autres facteurs intérieurs qui freinent également l’économie canadienne, dont le blocage des voies ferrées, la grève des enseignants en Ontario et les tempêtes hivernales.

Tous ces facteurs ont assombri les perspectives économiques canadiennes de la Banque comparativement à la perspective émise dans son Rapport sur la politique monétaire en janvier dernier.

La Banque a indiqué que le Conseil de direction « se tient prêt à ajuster de nouveau la politique monétaire au besoin pour soutenir la croissance économique et maintenir l’inflation à la cible » au fur et à mesure que la situation évoluera.

La baisse des taux d’intérêt et les modifications aux politiques annoncées récemment par le ministère des Finances représentent un assouplissement des conditions financières du marché de l’habitation, qui pourrait toutefois être contrebalancé par un ralentissement de la croissance des revenus et des perturbations de l’activité économique.

Le 4 mars, le taux de référence sur cinq ans s’établissait encore à 5,19 %. Il demeure inchangé depuis juillet 2019, date à laquelle il a baissé de 0,25 %. Notons que l’admissibilité à un prêt hypothécaire est fondée sur un taux d’intérêt égal ou supérieur au taux de financement de référence sur cinq ans, et ce, même si la durée du prêt est inférieure à cinq ans.

Les grandes banques à charte canadiennes affichent actuellement des taux hypothécaires fixes de cinq ans d’environ 3,2 %. Les emprunteurs peuvent souvent négocier un taux selon leur solvabilité et le volume de l’ensemble de leurs opérations bancaires auprès du prêteur hypothécaire.

La prochaine annonce de la Banque du Canada en matière d’établissement du taux d’intérêt sera le 15 avril 2020 et sera accompagnée de la mise à jour de son Rapport sur la politique monétaire qui brosse un portrait plus complet des perspectives économiques canadiennes.

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