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La Banque du Canada laisse les taux d’intérêt inchangés

Le 17 janvier 2012, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 1,25 p. 100. C’est la onzième fois d’affilée que les coûts d’emprunt demeurent inchangés.

Bien qu’elle reconnaisse que les perspectives de l’économie mondiale se soient détériorées et que le climat d’incertitude se soit alourdi depuis la livraison de son Rapport sur la politique monétaire en octobre dernier, la Banque a également fait les mêmes constatations qu’au moment de son annonce du 6 décembre.

Au deuxième semestre de 2011, la croissance économique du Canada était plus dynamique que ne l’avait annoncé le Rapport sur la politique monétaire d’octobre; cependant, la Banque s’attend que le marché ralentisse plus qu’elle ne l’avait prévu, surtout en raison de facteurs à l’extérieur des frontières canadiennes. Cela correspond aux annonces faites en décembre 2011. Du côté positif, la Banque a affirmé qu’ « on s’attend à ce que les conditions financières très avantageuses soutiennent les dépenses de consommation et l’activité dans le secteur du logement ».

La Banque publie ses prévisions à la hausse relatives au taux de croissance national. Elle estime que le taux de croissance de l’économie s’est chiffré à 2,4 % en 2011, comparativement à son taux estimatif initial de 2,1 %, en raison des résultats plus positifs que prévus à la fin de l’année.

La Banque prévoit un taux de croissance de 2,0 % en 2012, par rapport au taux de 1,9 % annoncé dans le Rapport sur la politique monétaire d’octobre, et de 2,8 % en 2013, soit une légère baisse comparativement au taux de 2,9 % prévu initialement pour 2013. Les prévisions actuelles et précédentes du taux de croissance ont été révisées à la hausse, au détriment de la croissance économique à venir.

« La Banque a affirmé qu’elle s’attend que le taux de croissance progresse à un rythme plus modéré que prévu, alors qu’elle avait déjà révisé légèrement à la hausse ses prévisions de croissance pour cette année », fait remarquer l’économiste en chef de l’ACI, Gregory Klump. « Cela révèle un taux de croissance plus faible qu’on ne l’avait envisagé auparavant pour le premier semestre de 2012, suivi d’une accélération du taux de croissance au deuxième semestre de l’année. »

« La Banque a réitéré que cette hypothèse est toujours entachée de risques de perte face à la question de la dette souveraine en Europe. Les récents déclassements de la cote de crédit de la majorité de la zone euro indiquent qu’il est possible qu’il y ait contagion sur le plan de la baisse de liquidité du marché financier », ajoute-t-il. « En bout de ligne, le taux bancaire n’augmentera pas de sitôt; en fait, il est possible que les taux baissent si les risques de perte se concrétisent. »

La Banque a fait remarquer que « même si le niveau de capacités inutilisées dans l’économie semble moins important qu’on ne l’avait supposé auparavant, celle-ci ne devrait tourner de nouveau à plein régime qu’au troisième trimestre de 2013, soit un trimestre plus tôt qu’escompté en octobre ». Dans l’ensemble, les attentes d’inflation demeurent « bien ancrées ».

Plusieurs institutions financières ont récemment baissé leurs taux d’emprunt de cinq ans à un niveau plancher de 2,99 %. Cela représente une baisse considérable par rapport au taux de cinq ans de 5,29 % annoncé par la Banque dans sa livraison du 6 décembre dernier.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 8 mars 2012.

http://creastats.crea.ca/natl/interest_rate_trends.htm

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