Nouvelles prévisions de l'ACI sur le marché de la revente
Ottawa (Ontario), le 15 septembre 2016 - L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a révisé ses prévisions des ventes résidentielles qui seront réalisées par l’entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes en 2016 et 2017.
Les tendances du marché de l'habitation au Canada ont en grande partie évolué selon les attentes du deuxième trimestre de 2016, à l'exception des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario.
Les ventes dans la vallée du Bas-Fraser de la Colombie-Britannique ont freiné plus abruptement que prévu, ce qui reflète l'incertitude des acheteurs aux suites de l'introduction de la taxe sur le transfert de propriété pour les acheteurs de l'étranger dans le Grand Vancouver. En guise de comparaison, les transactions en Ontario se sont maintenues à des niveaux presque records au cours des derniers mois et elles n'ont pas encore manifesté de ralentissement.
Compte tenu de ces facteurs, les prévisions en matière de ventes ont été révisées à la hausse en Ontario et à la baisse en Colombie-Britannique. À l'échelle nationale, ces révisions s'annulent en grande partie.
De plus, les prévisions de ventes pour l'Alberta ont été révisées à la hausse en raison de ventes plus élevées qu'anticipé au deuxième trimestre et d'une bonne dynamique des ventes au début du troisième trimestre. Malgré cela, le climat économique actuel porte à croire que les ventes en Alberta pourraient avoir de la difficulté à garder leur rythme jusqu'à la fin de 2016 et au début de 2017.
À l'échelle nationale, on s'attend à ce que les ventes montent de 6 % pour atteindre 535 900 logements en 2016, ce qui ressemble grandement aux prévisions antérieures de l'ACI, soit une augmentation de 6,1 % des ventes pour arriver à 536 400 logements cette année. Cela représente un nouveau record en matière de ventes annuelles. Cependant, après ajustement en fonction de la croissance de la population, on s'attend toujours à ce que les ventes demeurent en dessous des sommets atteints en 2007. (Graphique A)
On prévoit que, parmi les provinces les plus populeuses, la Colombie-Britannique affichera la plus importante augmentation annuelle des ventes cette année (+14,6 %), malgré qu'une grande partie de sa force se trouve maintenant une histoire du passé.
L'Île-du-Prince-Édouard devrait enregistrer la hausse annuelle la plus importante cette année (+20,1 %). Cela ferait en sorte qu'elle compterait parmi les quatre seules provinces à établir un record de ventes annuelles en 2016, tout comme la Colombie-Britannique, le Manitoba et l'Ontario.
Parmi les provinces où les prévisions du marché de l'habitation sont liées étroitement à la perspective du secteur des ressources naturelles, l'Alberta devrait encore enregistrer la baisse de ventes la plus considérable en 2016 (-8,8 %) et être suivie de la Saskatchewan (-6,1 %). Entretemps, Terre-Neuve-et-Labrador devrait voir un petit accroissement de 1,2 % en raison de ventes plus fortes que prévu au deuxième trimestre.
Bien que la demande en logements demeure forte parmi plusieurs marchés résidentiels en Ontario, on prévoit qu’une offre insuffisante restreindra la hausse des ventes (+7,1 %) cette année.
Les ventes devraient augmenter au Manitoba (+5,3 %), au Québec (+5,2 %), au Nouveau-Brunswick (+2,8 %) et en Nouvelle-Écosse (+3,1 %), ce qui refléterait la dynamique récente des ventes et les améliorations économiques prévues dans ces provinces.
Les prix moyens d'une année à l'autre continuent d'augmenter en Ontario et en Colombie-Britannique. Bien qu'ils se soient accélérés dans la première, la croissance des prix a donné des signes de modération dans la deuxième. Par conséquent, les prévisions du prix moyen des maisons ont été révisées à la hausse en Ontario et à la baisse en Colombie-Britannique, ce qui reflète une baisse plus importante que prévu parmi les maisons unifamiliales haute gamme situées dans la vallée du Bas-Fraser.
Dans les provinces où les prévisions économiques et celles du marché de l'habitation sont liées étroitement à la perspective du secteur pétrolier et d'autres secteurs de ressources naturelles, les prix moyens semblent se stabiliser en Alberta et en Saskatchewan, tandis qu'ils semblent fléchir davantage à Terre-Neuve-et-Labrador. Dans les autres provinces, les prix moyens haussent légèrement ou restent stables, ce qui indique un équilibre du marché entre l'offre et la demande.
Selon les prévisions, le prix moyen au pays devrait augmenter de 10,1 %, à 487 800 $ en 2016, les gains étant légèrement inférieurs en Colombie-Britannique (695 000 $, soit +9,2 %) et un peu plus prononcés en Ontario (524 600 $, soit +12,7 %). Ailleurs, les prix moyens devraient augmenter de 1,6 % au Manitoba et de 2,1 % au Québec et au Nouveau-Brunswick. En grande partie, les prix moyens annuels en Alberta, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse devraient demeurer stables.
À titre comparatif, les prévisions des prix moyens à l’Île-du-Prince-Édouard ont augmenté (+9,3 %), de manière à refléter des hausses de prix exceptionnellement vigoureuses au deuxième trimestre. Selon les nouvelles prévisions, le prix moyen à Terre-Neuve-et-Labrador devrait reculer de 6,4 %.
En 2017, on prévoit que les ventes à l'échelle nationale s'élèvent à 532 900 logements, ce qui représente un recul de
-0,6 % par rapport aux prévisions de cette année. Bien que les ventes en Colombie-Britannique et en Ontario devraient demeurer vigoureuses, on prévoit qu'elles n'égaleront pas les sommets atteints cette année, en raison de la détérioration de l’accessibilité au logement et de l’offre insuffisante de maisons unifamiliales. On prévoit que les ventes résidentielles en Colombie-Britannique baissent de 4 %, tandis qu’en Ontario, les ventes annuelles accuseraient un recul de 1 %.
On s'attend également à ce que les ventes baissent légèrement en 2017 au Nouveau-Brunswick (-0,6 %), en Nouvelle-Écosse (-2,2 %) et à l’Île-du-Prince-Édouard. Par ailleurs, l'importance des baisses au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard sera déterminée par la vigueur inattendue du marché en 2016. Les prévisions des ventes à l’Île-du-Prince-Édouard en 2017 demeurent toujours très fortes historiquement, compte tenu qu'on s'attend à ce que l'économie de la province continue de profiter de la baisse du dollar canadien.
Entretemps, la confiance des consommateurs devrait être sur le point de se raffermir et d’attirer les acheteurs progressivement au marché immobilier en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador, à mesure que le prix du pétrole et les perspectives économiques s’améliorent. Les hausses des ventes prévues en Alberta en 2017 reflètent la perte de vitesse des ventes dans la province au premier trimestre de 2016, mais on ne prévoit pas que la situation se répète.
On s’attend à ce que les ventes continuent d’augmenter au Manitoba (+2,8 %) et au Québec (+1,8 %), ce qui reflète de nouvelles améliorations attendues dans les perspectives économiques de ces provinces.
Selon les prévisions, le prix moyen à l'échelle nationale devrait baisser de 0,2 % pour s’élever à 486 600 $ l'année prochaine, si bien que l'on notera des gains de prix modestes près ou en dessous de l'inflation dans la plupart des provinces, à l'exception de la Colombie-Britannique où on s'attend à voir une légère baisse d'environ 2 %.
Ce profil plat du prix moyen à l'échelle nationale en 2017, ainsi que le recul en Colombie-Britannique, ressemble à 2012 lorsqu'une année plus normale de ventes dans le Grand Vancouver était survenue à la suite de ventes records au sommet de son marché du logement l'année précédente. Ainsi, la baisse des prévisions reflète l'influence des ventes sur le prix moyen, comme ce fût le cas en 2012 par rapport à 2011.
Entretemps, une offre abondante d’inscriptions par rapport à la demande continuera à limiter la hausse des prix dans d’autres provinces, bien que les stocks aient commencé à diminuer dans les provinces où l’offre avait augmenté depuis quelques années.
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L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), l'une des plus importantes associations commerciales canadiennes à vocation unique, se fait le porte-parole de plus de 111 000 courtiers et agents immobiliers répartis parmi plus de 100 chambres et associations immobilières.
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Pierre Leduc, Relations auprès des médiasL’Association canadienne de l’immeubleTél. : 613-237-7111 ou 613-884-1460Courriel : pleduc@crea.ca