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L’ACI met à jour ses prévisions pour le marché de la revente

Ottawa (Ontario), le 15 juin 2018 – L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a révisé ses prévisions des ventes résidentielles qui seront réalisées par l’entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes en 2018 et 2019.

Le marché de l’habitation continue de reposer sur des fondements solides dans bon nombre de régions du pays. Cela dit, plusieurs marchés peinent toujours sous les contraintes réglementaires.

Il était prévu que la nouvelle simulation de crise des prêts hypothécaires annoncée en octobre dernier pousse les acheteurs à précipiter leur décision d’achat avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles en janvier et que ces ventes anticipatoires occasionnent une baisse du nombre de transactions au premier semestre de 2018.

Les faits portent à croire que la réaction aux politiques a été plus forte que prévu, les ventes désaisonnalisées à l’échelle nationale en décembre dernier ayant bondi à un sommet historique avant de tomber brusquement au début de 2018.

Mars, avril et mai sont généralement les mois les plus actifs d’une année à l’autre pour ce qui est des ventes réelles (non désaisonnalisées) réalisées à l’échelle nationale. Les ventes totales ont reculé à leur niveau le plus bas en neuf ans au cours de ces trois mois. Les tendances désaisonnalisées portent à croire que le rythme des ventes n’a pas encore repris.

D’aucuns s’attendent à ce que les taux d’intérêt continuent de grimper cette année et l’année prochaine. Les ventes résidentielles devraient toutefois afficher des gains modestes dans le dernier semestre de 2018 à mesure que s’estompe l’incertitude du marché.

Compte tenu de ces facteurs, les prévisions de ventes à l’échelle nationale ont été révisées à la baisse et on s’attend maintenant à un repli de 11 %, soit 459 900 unités, cette année. Le recul s’explique presque entièrement par une baisse des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario en présence d’une grande incertitude du marché de l’habitation, de mesures politiques provinciales, du prix élevé des maisons, d’une offre toujours restreinte et de la nouvelle simulation de crise pour les prêts hypothécaires introduite cette année.

Le prix moyen à l’échelle nationale devrait descendre à 499 100 $ cette année. Il s’écarte donc à peine de la prévision antérieure de l’ACI et représente une baisse de 2,1 % par rapport à 2017. Seule Terre-Neuve-et-Labrador devrait voir une diminution du prix moyen de cette ampleur, alors que plus de la moitié des autres provinces devraient connaître des hausses. La réduction du prix moyen à l’échelle nationale traduit une diminution du nombre de transactions en Colombie-Britannique et en Ontario.

La baisse du prix moyen prévue pour l’Ontario (-1,7 %) s’explique largement par la diminution des ventes de maisons plus dispendieuses à Toronto. Une diminution observée particulièrement durant la période cruciale du printemps, qui coïncide habituellement avec un bond saisonnier du prix moyen, qui ne s’est par contre pas concrétisé cette année. Même si l’on s’attend à ce que cette tendance saisonnière reprenne en 2019, la bonification du chiffre annuel par rapport au bond du printemps n’a pas été observée cette année.

Au même moment, les prix des maisons dans l’Est de l’Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard devraient continuer à grimper à la suite du raffermissement des conditions du marché ces dernières années. La Colombie-Britannique devrait elle aussi voir l’augmentation de son prix moyen en 2018, au vu de la résilience inattendue des prix dans la province.

Les prix des maisons devraient baisser de 1 % en Alberta, de 1,5 % en Saskatchewan et de 2,9 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Dans les deux dernières provinces, l’offre demeure typiquement plus élevée que la demande.

En 2019, les ventes à l’échelle nationale devraient connaître un petit rebond pour atteindre 474 800 unités, tout en restant en deçà des niveaux annuels enregistrés de 2014 à 2017. En Ontario et en Colombie-Britannique, on s’attend donc à ce que la reprise partielle des ventes prévue au cours du second semestre de 2018 du fait des achats reportés pendant le premier semestre de l’année s’estompe en 2019 avec la montée progressive des taux d’intérêt. La tendance devrait aussi s’avérer pour d’autres provinces, mais on s’attend à ce qu’elle soit plus marquée en Colombie-Britannique et en Ontario, où les transactions ont grandement chuté au premier semestre de 2018, et ce, malgré un contexte économique et démographique favorable à la demande.

Le prix moyen national devrait aussi rebondir de 3,8 % pour s’établir à 518 300 $ en 2019, ce qui traduit un retour prévu aux schémas saisonniers normaux pour les ventes et les prix du printemps dans les marchés résidentiels de l’Ontario. D’ailleurs, l’Indice des prix des propriétés MLS® est en hausse dans les centres urbains de la Colombie-Britannique et de l’Ontario.

L’équilibre du marché continue de se renforcer au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard. D’autres augmentations légères sont attendues dans ces provinces en 2019, alors que les augmentations des prix sont contrecarrées par les taux d’intérêt en hausse. Pour leur part, les prix en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et à Terre-Neuve-et-Labrador devraient rester stables de 2018 à 2019.

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À propos de L’Association canadienne de l’immeubleL’Association canadienne de l’immeuble (ACI) est l’une des plus grandes associations commerciales à vocation unique au Canada. L’ACI œuvre au nom de plus de 125 000 courtiers et agents immobiliers détenteurs du titre REALTOR® qui contribuent au bien-être économique et social des collectivités du Canada. Ensemble, ils défendent les intérêts des propriétaires, des acheteurs et des propriétaires-vendeurs.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :Pierre Leduc, Relations auprès des médiasL’Association canadienne de l’immeubleTél. : 613-237-7111 ou 613-884-1460Courriel : pleduc@crea.ca

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