Hausse des ventes résidentielles au pays : le marché devient-il favorable aux vendeurs?

Les ventes résidentielles augmentent depuis quatre mois maintenant.
Selon les plus récentes données de L’Association canadienne de l’immobilier (ACI), les ventes résidentielles au pays ont affiché une hausse de 3,8 % de juin à juillet.
Selon Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI, « c’est clairement une tendance ».
« Chaque mois qui passe maintenant nous permet de confirmer avec plus de certitude que la reprise que nous avions prévue depuis un an… n’a été que retardée de quelques mois et que nous sommes désormais en quelque sorte en pleine reprise », a déclaré M. Cathcart durant le Rapport sur le marché de l’habitation de l’ACI de ce mois (version intégrale ci-dessous, en anglais seulement).
Avant d’entrer dans le détail des plus récentes données, voici les faits saillants :
- Les ventes résidentielles au pays ont augmenté de 3,8 % d’un mois à l’autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 6,6 % comparativement à juillet 2024.
- Le nombre de propriétés nouvellement inscrites est demeuré presque inchangé (+0,1 %) d’un mois à l’autre.
- Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 0,6 % d’une année à l’autre.

Pourquoi les ventes résidentielles canadiennes augmentent-elles maintenant?
Pour résumer, les menaces tarifaires du président américain Donald Trump et les perspectives économiques incertaines qui les accompagnaient ont fait planer une ombre sur le Canada au début du printemps. Cette situation a freiné le marché printanier en pleine vitalité que l’ACI avait initialement prévu au début de l’année.
Toutefois, avec l’arrivée de l’automne, la demande refoulée commence à se manifester. En fait, après le bond enregistré le mois dernier, les ventes résidentielles ont augmenté de 11,2 % depuis mars.
La relance arrive juste à temps pour le mois de septembre, qui peut être une période très active sur le plan des transactions immobilières, en raison du retour des Canadiens de leurs vacances estivales.
« Pour le marché d’automne, il y a souvent une forte augmentation des inscriptions en septembre, explique M. Cathcart dans le rapport. Et si les acheteurs sont présents, c’est à ce moment-là que nous assisterons à une augmentation encore plus importante des ventes, en octobre et novembre. C’est ce qui s’est produit l’année dernière. »

Le marché est-il favorable aux acheteurs ou aux vendeurs?
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est actuellement à 52 % (un ratio compris entre 45 % et 65 % correspond généralement à un marché de l’habitation équilibré). Comme indiqué ci-dessus, le nombre de nouvelles inscriptions en juillet est resté pratiquement inchangé (+0,1 %), ce qui signifie que l’offre est légèrement restreinte à l’échelle nationale.
« Le ratio est en baisse, ce qui signifie que nous nous dirigeons très rapidement vers un marché favorable aux vendeurs, explique M. Cathcart. Si cette tendance se maintient, et je ne dis pas qu’elle le fera, nous serons officiellement dans un marché favorable aux vendeurs à l’échelle nationale d’ici janvier. »

Les prix des propriétés au Canada vont-ils bientôt augmenter?
Tous les marchés immobiliers varient selon la région, donc les scénarios varient d’une province à l’autre. Par exemple, au Québec et sur la côte Est, les prix sont en hausse depuis près de trois ans « presque partout », selon M. Cathcart. Il en va de même dans les Prairies, à l’exception de Calgary, qui est un marché plus cher.
Les prix sont en baisse dans la région du Lower Mainland en Colombie-Britannique, mais à Victoria et dans l’intérieur de la province, on observera peut-être une hausse.
L’Ontario présente une situation contrastée, mais comme le souligne M. Cathcart dans son rapport, « en général, à mesure que le temps passe… les endroits où les prix baissent seront beaucoup moins nombreux ».
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en juillet 2025 s’est établi à 672 784 $.
