Les retombées économiques des transactions immobilières au Canada
Un rapport publié en 2025 révèle les données les plus récentes.

À l’heure où la croissance de l’économie canadienne reste plombée par des tensions liées au commerce international et les aléas de récentes politiques d’immigration, il importe de rappeler que le secteur de l’habitation contribue de manière considérable à la création d’emplois et à l’économie du pays.
Le secteur de l’immobilier produit d’importantes retombées économiques pour le Canada, que ce soit au niveau de l’activité sur le marché de la construction ou des retombées connexes générées par chaque vente résidentielle. Des travaux récents mettent en lumière le rôle important que jouent les ventes résidentielles dans la création d’emplois, et d’autres effets positifs sur l’économie.
Il va de soi que la construction de logements et les activités connexes – comme l’aménagement de rues, d’écoles, de parcs ou de centres communautaires – stimulent l’économie. Elles créent certains emplois directement, par exemple sur les chantiers de construction, et quantité d’autres de façon indirecte, dans les bureaux d’architecture et de génie, notamment. Les nouvelles habitations sont aussi construites avec du bois, des briques, de l’acier, du verre et d’autres matériaux fabriqués au Canada.
Mais les bienfaits pour l’économie ne s’arrêtent pas là.
Une transaction conclue par l’entremise des systèmes MLS® vise souvent une propriété construite de nombreuses années auparavant. Une bonne transaction procurera des avantages aux deux parties – mais aura-t-elle aussi des retombées pour le reste de l’économie? Absolument!
Selon une étude récente que le Groupe Altus a menée pour L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) et qui s’intéresse aux nombreux liens à faire entre les transactions résidentielles conclues par l’entremise des systèmes MLS® et l’économie dans son ensemble, les reventes de propriétés représentent annuellement près de 46,8 milliards de dollars d’activité économique (sans compter la valeur des transactions elles-mêmes).
Le Groupe Altus a analysé l’effet des transactions résidentielles traitées par l’entremise des systèmes MLS® sur l’activité économique et sur les recettes publiques en étudiant la période 2022-2024.
Le marché de la revente a connu une volatilité considérable par rapport à la période de l’étude précédente qui a été achevée en 2023 et portait sur la période 2020-2022. En réponse à l’accélération de l’inflation, la Banque du Canada a relevé de nombreuses fois son taux directeur à partir de 2022. Partout au Canada, sauf en Alberta et en Saskatchewan, ce resserrement monétaire a refroidi les marchés de l’habitation. La vente de propriétés existantes a diminué pendant la dernière période étudiée, par rapport à la période 2020-2022.
L’inflation, les prix élevés des propriétés et la croissance des revenus des ménages ont toutefois favorisé un accroissement des dépenses connexes par acheteur, malgré le niveau élevé des coûts d’emprunt et la baisse de la demande. L’effet économique total des transactions conclues par l’entremise des systèmes MLS® est donc resté prononcé.
Nos recherches montrent qu’en moyenne, une vente d’habitation type entraîne des dépenses de rénovation de près de 30 000 $ (de la part du vendeur, de l’acheteur ou des deux). Les rénovations contribuent davantage à l’économie que les autres catégories de dépenses, car elles sont considérées comme un investissement en capital. Et ce n’est qu’un exemple des dépenses effectuées.
Chaque vente résidentielle conclue par l’entreprise des systèmes MLS® génère des retombées de près de 97 500 $ en honoraires versés à des professionnels, comme les notaires ou les avocats, les évaluateurs, les professionnels de l’immobilier et les arpenteurs, de même qu’en dépenses d’électroménagers, de meubles, de rénovations et de tout article acheté pour une nouvelle habitation.
Le nombre de ventes résidentielles traitées par l’entremise des systèmes MLS® pendant la période étudiée s’élève à près de 480 300 par année. Ces transactions ont généré collectivement environ 46,8 milliards de dollars de dépenses connexes par année, contre 41 milliards de dollars dans l’étude précédente.
L’Ontario, le plus grand marché de la revente au Canada (22 milliards de dollars), a représenté près de la moitié de ces dépenses.
Ces dépenses supplémentaires créent des emplois directs et indirects au sein de l’économie. Elles génèrent quelque 231 500 emploispar année, et les secteurs de la finance, de l’assurance, de l’immobilier, de la construction et des services professionnels sont ceux qui profitent le plus des ventes résidentielles conclues par l’entremise des systèmes MLS®.
Les ventes résidentielles sont aussi des sources de recettes considérables pour les municipalités, les provinces et l’administration fédérale. On estime que les transactions de revente conclues par l’entremise des systèmes MLS® ont généré 2,5 milliards de dollars en recettes municipales, sous forme de droits de cession immobilière et de taxes d’aménagement, et 16,8 milliards de dollars en recettes fiscales fédérales et provinciales.
Bien que l’économie canadienne combatte toujours des vents contraires en 2025, le volume des transactions de revente se maintient globalement (il a baissé de seulement 4 % au premier semestre de 2025 par rapport à la même période l’année précédente). Fait important, même si les ventes résidentielles devaient ralentir encore, les retombées des transactions récentes continueront de stimuler l’économie et, compte tenu des décalages (par exemple, le temps écoulé entre l’emménagement et la décision d’entreprendre des rénovations), l’activité récente continuera d’avoir des effets positifs sur l’économie pendant une bonne partie de la prochaine année.
Voilà qui illustre bien l’importance que revêt le marché de la revente pour la santé globale de l’économie canadienne.
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Le rapport complet, Retombées économiques générées par les ventes et les achats résidentiels conclus par l’entremise des systèmes MLS®, est disponible en ligne.
