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Les taux d'intérêt resteront faibles plus longtemps

La Banque du Canada a annoncé le 22 octobre 2014 qu’elle gardait son taux cible de financement à un jour à 1 %.

Dans son annonce précédente et son Rapport sur la politique monétaire, elle donne plusieurs raisons pour expliquer pourquoi les taux d'intérêt n'augmenteront pas de sitôt :

1) La reprise des exportations n'est pas encore assez forte pour être en mesure de voler de ses propres ailes. La récente croissance aux États-Unis a fait baisser le taux de change canado-américain. Cela est une bonne nouvelle pour les exportations canadiennes vers les États-Unis, notre plus grand partenaire commercial. La Banque s'attend encore à ce que le moteur de la croissance économique au Canada passe des dépenses de consommation aux exportations. Si elle haussait son taux directeur, cela aurait pour effet de mettre la situation à risque; par conséquent, ce changement de cap mise en partie sur le dollar canadien affaibli.

2) Les investissements des entreprises demeurent faibles. L'accroissement des investissements est un autre moteur de la croissance économique du pays qui devrait prendre la relève des dépenses de consommation. Les solides investissements des entreprises continuent à se fier sur l'amélioration soutenue des exportations – et ils accuseront probablement un certain retard. Pour maintenir le raffermissement des exportations et des investissements, il faut que les taux d'intérêt restent faibles.

3) L'inflation est dans la fourchette visée. La Banque fait remarquer que dans l'ensemble, l'inflation évolue conformément aux attentes de la Banque. De plus, « les pressions inflationnistes sous-jacentes demeurent modérées ». Cela signifie donc qu'à son avis, le taux directeur est tout à fait où il devrait être. Il est donc inutile de l'augmenter ou de le baisser. L'inflation demeure toujours dans la fourchette cible de 2 %.

4) L’incertitude à l'échelle mondiale. La Banque fait remarquer que le profil d'évolution de l'économie mondiale est plus faible qu'anticipé dans son RPM de juillet et qu'il doit affronter des vents contraires. Elle a également reconnu que « les marchés financiers mondiaux ont enregistré une correction marquée ». La croissance économique de l'Europe a été révisée à la baisse par rapport aux prévisions. La récente baisse des prix du pétrole fait également naître une incertitude à l'égard des investissements dans le secteur énergétique du Canada.

5) La croissance économique du Canada continuera à progresser à une capacité inférieure. La Banque repousse plus loin la date à laquelle elle s'attend à ce que l'économie se remette à tourner à plein régime. Elle avait déjà mentionné que le redressement se produirait « vers le milieu de 2016 ». Elle déclare maintenant que ce ne sera pas avant le « second semestre de 2016 ».

Le 22 octobre 2014, le taux officiel de financement de cinq ans s’élevait à 4,79 %, soit au même point que la Banque avait annoncé en septembre, et il est en baisse de 0,55 point de pourcentage par rapport à l'an dernier.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 3 décembre 2014. La Banque fera paraître son prochain Rapport sur la politique monétaire le 21 janvier 2015.

(ACI10/22/2014)

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